En outre, et en lien avec l’évolution des réglementations européennes en matière de santé des plantes, un protocole d’entente a été signé avec la Direction de la Protection des Végétaux, du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP), portant sur l’appui à la mise en place d’un dispositif d’analyse des risques phytosanitaires. En effet, le nouveau règlement de l’UE relatif aux mesures de protection contre les organismes nuisibles des plantes a une incidence significative sur le commerce de certaines cultures, notamment de légumes frais exportés de Madagascar. Le maintien des flux d’échanges exigera donc des efforts de la part du secteur public (afin de garantir l’efficacité des contrôles) comme des opérateurs du secteur privé (qui devront investir pour respecter les règles et les mesures supplémentaires imposées).

Le plan d’action signé avec la Direction de la Protection des Végétaux prévoit de les appuyer à mettre en œuvre des activités prioritaires sur les filières piment et grains secs :

• Renforcer le système phytosanitaire en lien avec la stratégie de promotion des filières légumes frais et pois secs,
• Poursuivre le renforcement du système d’inspection et de contrôle phytosanitaires sur les filières destinées à l’exportation.

Depuis mars 2020, et en raison de la pandémie COVID-19, le COLEACP a adapté son modus operandi et s’est organisé pour continuer à travailler tout en intégrant au quotidien les recommandations liées à l’évolution de la pandémie dans les différentes régions du monde. La sécurité des experts membres du réseau, ainsi que du personnel des membres et partenaires est la priorité du COLEACP.

Des ajustements ont donc été nécessaires au niveau des activités sur le terrain pour respecter les mesures de précaution liées au COVID-19.
Cela n’impacte pas directement les grands axes de la stratégie dans le pays mais justifie une adaptation des appuis, l’utilisation accrue des outils de vision conférence, et dans la mesure du possible, une digitalisation accélérée des activités de conseil et de formation.

Les actions envisagées par le COLEACP, à travers ses programmes FFM et FFM SPS, portent donc principalement sur plusieurs axes :

• L’Appui aux opérateurs et aux autorités compétentes sur les thèmes liés aux réglementations nationales et internationales (en particulier la nouvelle réglementation UE en matière de protection des plantes) et les normes privées, la gestion de la qualité sanitaire et les bonnes pratiques agricoles,
• L’Appui aux entreprises d’exportation de litchis frais et aux entreprises de transformation de fruits avec un focus sur les systèmes de management de la qualité sanitaire (basés sur la démarche HACCP) et le lien avec la production : il s’agira par exemple de travailler sur les aspects liés à l’organisation des filières de production, à l’encadrement et à la contractualisation des groupements producteurs de manière à assurer un approvisionnement en qualité et en quantité suffisante pour les unités de transformation, tout en assurant une activité rémunératrice pour les familles de producteurs.
  De nouveaux thèmes seront également développés tels que : la gestion et la valorisation des déchets avec les opérateurs, l’audit énergétique et les pistes envisageables pour la transition vers des énergies renouvelables ou encore la mise en valeur des initiatives sociales ou environnementales appuyées dans le cadre de la RSE des entreprises.
• L’appui à l’ESSA pour le développement de cours en ligne et pour le développement de parcours de formation spécifiques axés sur les problématiques SPS.
• L’appui au Symabio pour la mise en place d’un observatoire national du Bio

Les actions de renforcement des compétences des acteurs des filières fruitières et maraîchères sont organisées, soit de manière collective quand il s’agit de thèmes génériques, soit via un accompagnement des entreprises de manière individuelle : mise en place de système qualité, recherche de financement, conversion vers un système de commerce équitable, ou de production biologique, accompagnement dans l’amélioration de leur compétitivité par exemple.

En outre, le renforcement des capacités des consultants et autres structures d’appui se poursuivra afin de leur permettre d’intégrer ces nouvelles thématiques dans leurs services.

En lien avec ces interventions et celles visant le renforcement des services publics en charge du système de contrôle phytosanitaire, le renforcement du dialogue public-privé et l’amélioration de la coordination entre les projets et programmes est également une priorité afin d’assurer la mise en place d’un environnement favorable au développement des filières horticoles.